À Québec, cap sur la relève et la pérennité

 

26 mars 2024

26 mars 2024 - 87% des entreprises du Palmarès ont connu une croissance par rapport à l’an dernier. Cette excellente nouvelle vient aussi avec un défi important : le recrutement. 38% des entreprises listées confirment aussi, selon les données colligées par Léger, la priorité au recrutement pendant l’exercice en cours.  

Vendredi dernier, une dizaine de cheffes d’entreprises listées au Palmarès des entreprises au féminin se sont rassemblées à l’Hôtel Capitole à l’occasion d’un déjeuner financé grâce au soutien de la CDPQ. Isabelle Craig a animé les échanges.

Voici le compte rendu de Elizabeth Cordeau Rancourt

Relève et pérennité

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Après quelques mots de Nathalie Picard, de la firme Cartier Miller, Jacques Perreault, Associé chez Brighstpark, a poursuivi l’échange avec Isabelle Craig, conférencière à l’Agence Plurielles et une dizaine de cheffes d’entreprises listées au Palmarès des entreprises au féminin.

Pour Nathalie Picard, « le recrutement et la rétention vont de pair. La cohérence entre la mission, la vision et les valeurs est essentielle pour attirer les meilleurs talents. »  

Alors que le pic de la pénurie de main-d'œuvre devrait être atteint en 2030, les entrepreneures doivent faire preuve d’adaptabilité. Parmi les stratégies mentionnées, on retrouve une meilleure définition des postes qui permet d’optimiser la préparation en amont.  Les candidats qui répondent en tout point à la description de tâche sont rares. L’agilité est donc de mise : pairage, intégration active et autres méthodes sont désormais nécessaires.

Pour Nathalie Picard, « le recrutement et la rétention vont de pair. La cohérence entre la mission, la vision et les valeurs est essentielle pour attirer les meilleurs talents. »  

Sans surprise, le financement des opérations reste névralgique pour la pérennité des entreprises dont la moyenne d’âge est de plus de 24 ans selon  les données recensées depuis cinq ans au Palmarès. Étant donné que 27 % des entreprises listées visent une croissance par acquisition, cela demeure une priorité essentielle.

Jacques Perreault, associé chez Brightstpark, une firme de capitale de risque qui est derrière le succès de start up comme Hopper confirme : « Il faut s’assurer d’être très en phase avec les besoins réels des postes à combler puisque le succès de plus tard est encore plus important que celui de maintenant. » Il n’y a pas de recette magique, précise celui qui a piloté la croissance de plusieurs entreprises dans le secteur de la technologie. Le capital se fait plus rare et les comités regardent d’abord la force de l’équipe dans les analyses des dossiers.

« Il faut s’assurer d’être très en phase avec les besoins réels des postes à combler puisque le succès de plus tard est encore plus important que celui de maintenant. » - Jacques Perreault, associé chez Brightstpark

Pascal Olivier Gagné est CPA et CFA. Il exerce depuis plus de huit ans une profession de service conseil chez Mallette et se spécialise dans les dossiers d’évaluation d’entreprises. Après avoir écouté les échanges, il est d’accord sur la nécessité d’avoir des objectifs clairs et un tableau de bord qui mesure le rendement de façon optimale.

L’hypercroissance engendrée par la pandémie pose un défi supplémentaire, à l’autre bout du spectre : celui de la décroissance. Les années pandémiques ont été exceptionnelles. Le retour à la vie normale affecte certains secteurs, comme celui de la vente de véhicules récréatifs ou du commerce de détail. La décroissance force les entrepreneures à procéder à une optimisation des opérations, ce qui est, en bout de ligne, une activité très saine à faire, selon Jacques Perreault.  

La diversification de l’offre a aidé à déjouer la décroissance pour les entreprises dont le secteur d’activité permettait l’implantation d’une telle stratégie. Elle a également aidé à la rétention du personnel. C’est ce qui s’est passé chez SGTM, où Elsa Vincent a développé des formations pour diversifier les sources de revenus.

Confiance, enthousiasme, évolution et ambition sont les mots qui ont conclu la rencontre pour résumer l’état d’esprit des protagonistes.

« Ces événements de réseautage sont des occasions d'échanges enrichissants qui permettent de mieux saisir les préoccupations des entrepreneures et de partager les meilleures pratiques », résume Catherine Samson qui est à la barre de l’initiative Les Cheffes de file de la CDPQ depuis 2018.»

 

Protagonistes

Jacques Perreault, et Elena Pavel, Brightspark

Nathalie Picard, Cartier Miller

Pierre Olivier Gagné, Groupe Mallette

Catherine Samson, CDPQ

Isabelle Craig, Agence Plurielles

Sophie-Emmanuelle Chebin, Arsenal Conseils, Catégorie des Étoiles Montantes

Caty Bérubé, Éditions Pratico-Pratiques, Catégorie des moyennes entreprise

Elsa Vincent, STGM Architecture, Catégorie des moyennes entreprise

Émilie St-Laurent, Sports DRC, Catégorie des moyennes entreprise

Annie Bernatchez, Escaléra Entrepreneur Général, Catégorie des moyennes entreprise

Geneviève Tardif, et Sabine Cotard du Groupe SM Tardif, Catégorie des grandes entreprises

Francis Gosselin, économiste

Le cadre

Hôtel Capitole, à Québec